La « start-up nation » d’où je vous écris vit à crédit, ceci étant constitutif d’une כַּלְכָּלָה (Kalkala) – économie solide, un contexte innovant en permanente évolution et bénéficiant d’un fort développement. Mais ce phénomène n’est pas réservé aux seules entreprises, c’est un état d’esprit qui s’est installé, on est pris ici dans une dynamique particulière et même la natalité, supérieure aux pays européens, pousse les ménages à emprunter pour financer leurs כֹּחַ אָדָם (Koa’h Adam) – « ressources humaines » !
Des prêts à tout va
Choisissez votre montant !
Les banques proposent à leurs clients, à longueur d’année, des prêts à la consommation, הַלְוָאָה רַב עָרוּצִית (Halvaa rav Aroutsit), et plus encore à l’approche des fêtes, des vacances ou des réjouissances familiales. Autant dire que ces prêts sont accordés assez facilement, surtout pour les personnes qui ont des entrées fixes, sans même se renseigner sur leur origine. Mais ce domaine a l’air si porteur que vous serez sollicités par des organismes qui vous proposeront un prêt sans même de changer de banque, cela s’appelle : הַלְוָאָה חוּץ בַּנְקָאִית (Halvaa ‘Houts Bankaït), littéralement : prêt extra-bancaire.
Financez l’installation de vos enfants
Le mariage, un budget toujours important
Dans le même registre, mais cela se trouve plus facilement dans les milieux religieux, les גְּמָחִים (Guema’him), des organismes de prêts sans intérêt comme l’exige la loi juive. Il existe d’innombrables associations de cet ordre, financés par des dépôts privés et qui vous proposent de vous « dépanner » pour un temps plus ou moins long. Ou encore le fameux גְּמַח מֶרְכָּזִי (Guema’h Merkazi), qui aide les familles à faire face aux dépenses de mariage de leurs enfants en leur proposant « d’épargner » dès leur naissance et…d’emprunter le moment venu ! Bien sûr, vos revenus seront examinés et ou pourra vous demander des עֲרֵבִים (Arévim) – garants.
Réalisez tous vos rêves !
Pourquoi ne pas s’offrir un pavillon ?
Un domaine aussi très actif, celui de la מַשְׁכַּנְתָּא (Machkaneta), comprenez le prêt hypothécaire destiné à l’acquisition d’un bien immobilier fini, en cours de construction ou même un simple terrain théoriquement « constructible » à l’avenir. Là, on vous demandera plus de garanties, en particulier un הוֹן עַצְמִי (Hon Atsmi), apport personnel, qui peut être de 20%. Il est vivement recommandé de s’entourer de professionnels compétents, en particulier dans le domaine juridique, étant donné la spécificité du domaine de la construction et du flou qui règne encore parfois autour du טַבּוּ (Tabou) – cadastre.
On ne se laisse pas faire !
Un bureau de recouvrement à Tel Aviv
Enfin, n’allez pas croire que ce système qui facilite et encourage le crédit, soit laxiste et impuissant par rapport aux « tricheurs ». Les organismes financiers et les particuliers disposent de nombreux moyens efficaces face aux défauts de paiement, suite à un jugement ou même sur présentation de documents, entre autres :
– הוֹצָאָה לַפֹּעַל (Hotsaa Lapoal) : services d’huissiers qui peuvent saisir biens et effets
– עִקּוּל חֶשְׁבּוֹן (Ikoul ‘Hechbon) : blocage du compte bancaire, de cartes de crédit et interdiction d’émettre des chèques
– עִכּוּב יְצִיאָה מִן הָאָרֶץ (Ikouk Yétsia Min Haarets) : interdiction de sortie du territoire communiquée à tous les ports et aéroports
– הַפְּקַעַת רִשְׁיוֹן נְהִיגָה (Hafkaat Richyon Néhiga) : suspension ou même annulation définitive du permis de conduire.
Autant dire qu’il vaut mieux préférer la voie de la négociation.
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