
Si la vue que vous avez de votre fenêtre ressemble à cette photo, vous faites partie de ces privilégiés qui peuvent habiter dans le luxueux quartier de Sarona, à תֵּל אָבִיב (Tel Aviv). En Israël, comme partout dans le monde, le מְחִיר הַנַּדְלָ’ן (Mé’hir Hanadlan) – prix de l’immobilier divise les populations. Mais l’argent ne fait pas tout : l’Histoire, les idéologies et l’engagement religieux sont autant d’éléments déterminants de la carte. Une réalité à connaitre avant de faire la Aliyah afin de mieux choisir son « point de chute ».
Tout a commencé…

Lorsque David Ben Gourion a déclaré l’indépendance de l’Etat juif en 1948, il était face à un problème : les territoires à sa disposition étaient peuplés à majorité de non-juifs. Le besoin en ressources humaines était criant et le jeune Etat a décidé d’organiser des עֲלִיּוֹת (Aliyot) – mouvements d’immigration – massives. Toutefois, la capacité à « absorber » les populations fraîchement arrivées et à leur fournir soins, logement et travail, était limitée. Par exemple, des dizaines de milliers de תֵּימָנִים (Témanim) – Juifs yéménites – ont été acheminés vers des « camps de transit » comme à Roch Ha’ayin, devenus des villes, mais qu’ils n’ont plus quitté par la suite. Cette politique a pu accentuer le sentiment de הַפְלָיָה (Haflayah) – mise à l’écart et le « repli identitaire » des populations ainsi confinées, qui ont imprégné le milieu ambiant de leurs cultures spécifiques. Il est important de connaitre ce phénomène car Il peut être difficile pour un Français d’habiter une ville ou un quartier auquel il ne s’identifie pas.
Les quartiers orthodoxes

En France, on habite souvent là où l’on peut, quitte s’il le faut, à marcher une demi-heure ou plus pour se rendre aux offices du Chabbath. Ici, la tendance est à se regrouper autour de lieux de culte à proximité immédiate. Pareillement, la מַכֹּלֶת (Makolèt) – l’épicerie du coin – veillera à fournir ses clients en fonction de leurs demandes en termes de cacherout de haut niveau ou de goûts culinaires. Quant à l’éducation, les institutions sont aussi en osmose avec les familles des alentours. On ne parle de שְׁכוּנוֹת חֲרֵדִיּוֹת (Chkhounot ‘Harédiyot) « quartiers religieux » qui offrent leurs avantages mais ont aussi leurs propres règles vestimentaires ou comportementales. A réfléchir.
Le sionisme engagé
Si on vous demande : « Etes-vous sioniste ? » vous répondrez peut-être par : « Oui bien sûr, la preuve : j’ai acheté un appartement à Natanya, j’y passe toutes mes vacances et je compte bien un jour m’y installer ». C’est bien, seulement ici « l’engagement sioniste » se mesure par la détermination à aller vivre dans les שְׁטָחִים (Chta’him) – territoires de Cisjordanie. Dans ces villes et יִשּׁוּבִים (Yichouvim) – implantations, l’ensemble de la population locale, ses institutions, la vie entière et ses impératifs sécuritaires, tournent autour de cet idéal et là aussi il n’est évident de s’intégrer pour qui ne partage pas totalement cette idéologie.
Rester « entre français »

Bien sûr, il reste toujours la possibilité de « rester entre français » en choisissant une ville ou un quartier à haute concentration de français, où la langue la plus parlée est celle de Molière mais alors la question du pourquoi de la ‘Aliya mérite d’être posée…
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